lundi 2 décembre 2013

La lecture en cadeau

Il y'a quelques jours, j'ai découvert une grosse boite en carton près de l'entrée de la librairie. Honte à moi, je ne l'avais pas vue plus tôt. Cette boîte, on y dépose des livres à l'intérieur, des livres qui seront distribués à des enfants qui n'ont pas les moyens d'en acheter eux-mêmes.
On oublie bien trop souvent que les lecteurs de demain, ceux qui continueront à rêver avec des mots et à faire vivre les librairies, ce sont les enfants d'aujourd'hui.


Nous (oui toi, là, toi et moi, main dans la main) pouvons les aider, nous pouvons continuer à diffuser la magie de la lecture. 

Il n'y a rien de plus simple grâce à l'action La lecture en cadeau. Il vous suffit de choisir le ou les livres de votre choix en magasin, et lors du passage en caisse, on vous remet une pochette (par livre) et de quoi laisser un mot à l'enfant qui recevra votre présent en cadeau un peu plus tard, aux alentours de mai. Avant de partir, hop, vous glissez le tout dans la fameuse boîte en carton.

Même si tu es étudiant et/ou que tu n'as pas un gros budget, sache que plein de petits livres jeunesse sont à moins de 3 $, que l'éditeur ADA offre souvent les premières tomes d'une série à moins de 5 $, que de nombreux classiques sont disponibles à un prix défiant toute concurrence (parce qu'un enfant, ça peut aussi être un garçon de 12 ans, n'offrons pas que les livres de Caillou !). Bref, tu vois, un livre, c'est pas plus cher que la bière que tu vas aller boire le soir avec tes potes, que la poutine du samedi, que des nœuds rouges en plastique chez Dollarama. 


Je trouve que la période de Noël est bien choisie pour cette action. On dépense tellement pour les autres, pourquoi ne pas faire un heureux de plus ? 

Un livre, ça se partage, ça se relit, ça se transmet. Qui sait, peut-être que le livre que vous glisserez dans la boîte sera celui qui marquera l'enfance d'un jeune lecteur ! 

Pour plus d'informations et connaître les lieux de collecte près de chez vous : Le site de la fondation
(Cet article s'adresse aux québécois, mais existe-t-il le même genre de projet en France ?)

dimanche 17 novembre 2013

La flambée des couleurs

Alors que nous attendons de pied ferme notre première "vraie" neige, je partage avec vous un joli week-end d'octobre (que le temps passe vite !). 
Ludo et moi nous étions offerts un séjour "cocooning", pour passer du temps ensemble, loin du travail, loin des écrans, et profiter de l'automne au Québec. C'était mon premier, étant donné qu'en 2012 j'étais arrivée lorsque les feuilles étaient quasiment toutes tombées :'( Cette année, j'ai pu assister, les yeux grand ouverts, à ce qu'ils appellent ici la flambée des couleurs. La nature était reine, les arbres des rois aux couronnes chatoyantes. 
Nous avions choisi un délicieux Bed & Breakfast près du mont Sutton, "Le clos dauphinais", aux hôtes d'une gentillesse extrême et des petits déjeuners à mourir. 
Bref, la fin de semaine parfaite, j'avoue. Mes photos sont loin d'être à la hauteur du spectacle, mais trêve de bavardages, place aux images !












mercredi 13 novembre 2013

Un an

Il y'a un an, je revêtais mon veston noir pour la première fois. On me demandait "Ouate de phoque" pour une jeune fille et je me disais qu'un livre qui s'appelle What the fuck, c'est quand même osé pour des enfants. Je découvrais les mystères de notre logiciel hors d'âge et dessinais dans mon carnet des petits bonhommes à l'image de mes collègues pour tenter de retenir leurs prénoms. On commençait à me questionner sur mes origines, parce que mon accent non, ce n'est définitivement pas un accent québécois, ah vous venez de la France, mais quel coin exactement ? et comment vous êtes arrivée là, et... Et je me rendais compte que les québécois étaient bien plus curieux que nous autres, hostiles français. Il y'a un an je distribuais mes premiers sourires et surtout mes premiers conseils, je partageais des coups de cœur et sentais monter en moi cette fièvre, ce sentiment qu'on appelle la passion. La passion d'un métier, la passion de lire, la passion de transmettre. Le bonheur de dénicher le livre qui va maintenir éveiller un inconnu qui reviendra nous dire merci quelques jours, semaines, mois après. 

Il y'a un an, je devenais libraire.

Je me dis souvent que j'ai eu une chance inouïe, d'être tombée au bon endroit, au bon moment. Il y'avait sans doute une étoile qui brillait, là, au dessus de l'enseigne rouge, et qui me montrait le chemin le jour où j'ai déposé mon CV, un 31 octobre. 
Depuis un an, je suis heureuse d'aller travailler. J'ai beau être parfois épuisée, usée, énervée aussi, cela n'a plus rien à voir avec mes années précédentes. Je n'ai plus la boule au ventre lorsque je quitte la maison, je ne pars plus me réfugier dans les toilettes parce qu'un client m'a traitée comme une merde. Je n'arrive plus sur mon lieu de travail en me répétant que ça va aller. Non, depuis un an, je pousse la porte vitrée emplie du sentiment d'être à ma place, je commence mon "shift" en me demandant qui je vais pouvoir rendre heureux aujourd'hui, quel livre je vais rajouter à ma PAL, quelle perle mes collègues et moi allons dénicher sur les étagères, quel ouvrage va déclencher un fou rire pas trop discret. Il me tarde de connaître l'avis des copines sur la nouveauté qu'on attendait toutes, il me tarde de voir le contenu des cartons reçus, il me tarde de répondre aux requêtes parfois très nébuleuses des clients avides.
Tout n'est pas toujours rose, il y'a parfois des jours où les chariots se remplissent inexorablement de livres à placer sans qu'on ait le temps de dire ouf, des fois où on rêverait d'avoir dix bras pour amasser le boulot en quelques minutes, des moments où on tombe sur le grincheux du jour qu'on a envie d'envoyer paître. Mais là, on se dit "un jour à la fois", "petit à petit", et on y'arrive, on y'arrive toujours, parce qu'on est une équipe et parce qu'on aime ce que l'on fait.

Il y'a un an, je devenais libraire et réalisais mon rêve. Un rêve pas trop lourd, pas très demandeur, juste celui d'avoir un métier en lien avec une passion que je porte en moi depuis mon plus jeune âge. Grâce à ce métier, j'ai rencontré des auteurs fascinants, dépenser beaucoup de sous aussi parce que je suis faible face aux livres qui me font de l’œil, fait dédicacer des bandes dessinées, des romans et des albums avec la même frénésie. Grâce à ce métier, j'ai surtout une nouvelle famille, qui m'aide à supporter l'absence et l'éloignement, une famille de libraires incroyables. Merci à vous.

Depuis un an, je grince des dents quand on me parle d'Amazon parce que je réalise le poids de cette industrie sur notre commerce, je prends conscience de certaines choses. Depuis un an, je ne comprends pas comment la loi sur le prix unique du livre n'a pas encore été adoptée ici, au Québec. Depuis un an, on me (on nous) serine sur Internet que l'avenir, c'est le livre numérique et que les libraires feraient mieux d'aller se chercher une autre vocation ou de s'adapter, parce que leur temps est compté.  Depuis un an, j'ai l'impression de me battre contre un ennemi invisible. 
Je me demande souvent si je suis trop naïve quand je continue à penser que le livre papier sera toujours là, que les librairies ne disparaîtront pas. Je me pose aussi la question de mon retour en France : retrouverais-je du travail dans mon domaine malgré mon expérience ? Rien n'est moins sûr. 
Ce que je sais c'est qu'à l'heure actuelle, j'ai envie de clamer aux gens qui me disent de me recycler : laissez-moi en paix, laissez-moi continuer à faire vivre mon métier, laissez-moi transmettre mon amour du livre. 
J'ai envie de croire que dans dix, vingt, cinquante ans, nous continuerons à faire signer du papier à des écrivains lors de salons littéraires, j'ai envie de croire que le prix Goncourt sera encore attribué à un livre physique, j'ai envie de croire que nous placerons toujours des dizaines de titres sur des rayons en râlant parce qu'on manque de place. 
J'ai envie de croire que lorsque je raconterai mon histoire, je n'aurais pas à expliquer ce qu'est un livre, cet objet avec des feuilles et une couverture, à un enfant qui ne connait que des écrans.

Il y'a un an, je devenais libraire et j'espère l'être encore longtemps, longtemps, longtemps. 
Je veux continuer à vivre mon rêve et à vous rencontrer, chers lecteurs, grâce à la magie des livres. 

dimanche 3 novembre 2013

Halloween 2013, suite et fin

Soirée d'Halloween oblige, on en remet une couche, et cette fois-ci Ludo est de la partie !


 
(à droite : l'originale, Sookie Stackhouse de la série télévisée True Blood)

De toute beauté !  

PS : petite nouveauté depuis quelques temps sur la droite du blog avec le "Aujourd'hui j'ai envie de :", un nuage de mot-clés qui vous permet d'accéder aux articles dont les thèmes vous intéressent d'un simple clic !

samedi 2 novembre 2013

Être libraire, c'est "vraiment l'fun" ! (Halloween inside)

Bonjour tout le monde ! J'espère que vous allez bien :) Remontons le temps, deux petits jours seulement, pour vous parler d'Halloween. Nous l'avons fêté comme il se doit le 31 octobre, notamment... au travail. Et oui, au Québec comme aux USA, cette fête ne passe pas inaperçue, pour mon plus grand plaisir. Je me souviens encore il y'a un an, je mettais les pieds à la librairie pour y déposer ma candidature (date facile à retenir du coup) : j'avais trouvé tellement chouette que les employés puissent se déguiser ! 
Cette année, j'y ai participé et mon verdict est sans appel : c'était génial. Cela crée une certaine euphorie, tout le monde retombe en enfance et rit à l'arrivée de chaque collègue. Avec l'accord de toute la troupe, je partage avec vous les costumes de mes amis disquaires/caissiers/libraires ! Même les gérants ont joué le jeu. Si ça c'est pas le Paradis l'Enfer ! (le tout a été immortalisé avec nos téléphones, d'où la qualité médiocre des images, désolée >-<)













Encore Happy Halloween !

samedi 28 septembre 2013

Mes meilleurs copains

L'automne est bel et bien là au Québec, et qui dit automne, dit jolies couleurs et surtout... ANIMAUX ! En particulier (attention suspense) les écureuils ! (hihihi) Je commençais à penser qu'on m'avait trompée sur la marchandise, je n'en voyais quasiment jamais. Mais alors là, depuis début septembre, c'est la folie, ils sont tous là, par paquets, et même des petits chipmunks trop mignons >-< Alors dès que nous allons au parc, je deviens dingue, je perds au moins 20 ans et me voilà gambadant parmi les arbres pour me rapprocher d'eux, puis rampant, genoux dans l'herbe, pour ne pas les faire fuir. Ils grignotent et cachent tous leurs dizaines de glands, c'est vraiment drôle à regarder. Bref, vous l'aurez compris, je suis amoureuse, conquise, définitivement accro.



En mode "je suis un arbre, tu ne me vois pas". 

Les deux copains à plat ventre !


Bondissant \o/


Même les oiseaux sont trop beaux.

Le chipmunk ! Je connais sa cachette par cœur maintenant, il faut être bien patient et il finit toujours par sortir.


Leur oeuvre.

COUCOU !

samedi 21 septembre 2013

Mon estomac aime Montréal

Vous l'attendiez, le voiciii, comme promis, l'article avec de nouvelles adresses super miam à Montréal ! (celui du premier voyage est ).
J'avais pris le temps de repérer de bonnes adresses dans le guide Dévorer Montréal et nous n'avons pas été déçus. 

Olive+goumando
351 Saint Paul W.




Nous y sommes allés pour le petit déjeuner (un peu tardif) mais je pense que le midi doit valoir le détour : la carte complète des sandwichs est à tomber (le "cajun chicken"!).
Ici, nous avons testé un sandwich salé chaud pour Ludo dont j'ai oublié toute la composition (sinon c'est pas drôle) et la ricotta maison pour moi, avec miel, zestes d'orange et fleur de sel. C'était frais, c'était croustillant et délicieux. Par pure gourmandise, nous avions aussi craqué pour une chocolatine et un scone salé qui ont finalement fini dans nos ventres tout contents en début d'après-midi. 
Le lieu est cosy, le personnel souriant : c'était parfait.

Café Myriade
1432 rue MacKay


La petite pause de l'après-midi qui fait du bien aux jambes s'est tenue à cette chouette adresse, à deux pas d'un Starbucks. Pour le même prix, vous avez des cafés préparés dans les règles de l'art et des produits bio et pour la plupart végan ! Le moka de Ludo était fou, j'ai regretté de ne pas avoir pris la même chose (j'en rêve encore, c'est vous dire). Seul bémol : c'est tout petit et donc sûrement pris d'assaut durant l'hiver.

Bottega Pizzeria
65 rue St Zotique E.


Dans la plus pure tradition, nous nous sommes d'abord partagés deux Sfizi (hors d’œuvres napolitains) : boulette de viande et croquette de riz farcie. Ok. Autant vous prévenir tout de suite : j'aurais pu en manger dix de chaque tellement c'était bon !!! Mais il fallait être raisonnable car la pizza m'attendait. J'ai choisi la simplicité avec une margherita : la pâte était sublime (rien n'était brûlé malgré ma photo), et le tout fondait dans la bouche. Sans oublier les vraies feuilles de basilic (yaaay !) et un verre de vin rouge. C'est un peu plus cher que dans une pizzeria standard, mais pour le goût et le tour de main, on est prêt à le payer.
Attention : pensez à réserver !

Arhoma, boulangerie fromagerie
15, place Simon-Valois



Alors là, non mais ALORS LA ! Coup de coeur intergalactique. Vous voyez le genre d'endroit qu'on aimerait avoir en bas de chez soi pour pouvoir tester une chose différente chaque jour ? Et ben voilà, c'est Arhoma. 
Il n'y a qu'une dizaine de places assises lorsque la terrasse n'est pas ouverte, mais beaucoup prennent à emporter, ce qui laisse la chance aux touristes comme nous ^-^
Leur spécialité : la chocolatine aux pistaches. Malheureusement, il n'y en avait pas (plus ?) ce dimanche, j'ai donc testé le croissant aux pistaches. Verdict ? AAAAAAAAAAAAH ENCOOOORE ! (certes, j'avais l'impression de manger 500 calories par bouchée, mais au diable l'avarice). Comme vous pouvez l'imaginer avec la photo, mon bol de moka était top et Ludo s'est délecté de sa viennoiserie chocolat/framboise.


Comme l'indique le nom de l'enseigne, Arhoma est aussi spécialisée en fromages (et quelques produits régionaux) que vous pouvez prendre à la découpe ou découvrir dans de délicieux sandwichs. Comme nous allions passer le reste de la journée au Jardin Botanique, nous avons opté pour la seconde option. Et que puis-je ajouter à part que c'était un bonheur à chaque morceau ? (et encore nous les avions froids alors qu'ils peuvent se faire réchauffer : imaginez la folie gustative !). 

... Et voilà... J'ai faim !